Les vitamines pour bébé

Les vitamines lors de la diversification alimentaire de bébé sont importantes. Ce sont des micronutriments qui n’ont pas de rôle énergétique dans l’organisme. Elles sont néanmoins indispensables à la croissance car elles interviennent aussi bien dans les échanges entre les cellules que la régulation du métabolisme par exemple.

L’organisme ne peut pas synthétiser les vitamines à l’exception des vitamines D et K et parfois en quantité insuffisante. L’apport des vitamines est donc essentiel.

Les besoins vitaminiques ont été pendant longtemps été évoqués en lien avec les maladies de carence comme par exemple le manque de vitamine C qui engendre le scorbut, le manque de vitamine D qui engendre le rachitisme, le manque de vitamine B1 qui engendre le béri-béri ou encore par exemple le pellagre par manque de vitamine B3 ou PP ou niacine. En France au niveau des vitamines les carences ou manques peuvent se voir chez certains enfants pour la vitamine D et C et dans le monde le manque de vitamine A provoque des lésions oculaires graves pouvant aboutit à la cécité mais c’est très rare en France.

Je ne veux pas rédiger un article avec tous les apports conseillés de chaque vitamine car je ne pense pas que nous devions être dans une approche réductionniste de l’alimentation et dans le calcul de mg par jour des micronutriments. En générale, toutes les vitamines sont apportées en quantités suffisantes par une alimentation diversifiée, équilibrée et avec à la base des produits de qualité.

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Je voulais mettre l’accent sur le fait que les vitamines sont des composés organiques, c’est-à-dire qu’elles contiennent du carbone et peuvent être détruites ou altérées par la chaleur, la lumière ou l’air. Ainsi, la cuisson et le stockage peuvent réduire la teneur en vitamines des aliments. Les principaux groupes sont les vitamines liposubles, c’est-à-dire solubles dans les graisses et se trouvent dans les aliments gras ce sont les vitamines A, D, E et K ; et les vitamines hydrosolubles, composées des 8 vitamines B, du dérivé de la choline et de la vitamine C. Ces dernières peuvent se dissoudre dans l’eau, sont facilement assimilées et ont tendance à être facilement éliminées par les urines lorsqu’on en donne trop à bébé. Les vitamines liposubles, en revanche, ne se dissolvent pas dans l’eau et se stockent dans les tissus adipeux. Certaines peuvent donc s’accumuler en quantités toxiques dans l’organisme, cela arrive généralement à la suite d’une supplémentation excessive et non d’un apport alimentaire. Il est donc important de bien faire attention à la cuisson des aliments pour ne pas détruire certaines vitamines et à proposer des vitamines liposubles avec du gras pour une meilleure assimilation par l’organisme.

En début de vie, le lait couvre les besoins du bébé. Pour prévenir les hémorragies, les bébés reçoivent de la vitamine K et ils ont aussi une complémentation en vitamine D. Par la suite, nos bébés et jeunes enfants ont besoin de vitamines pour leur croissance et développement, ça n’est pas parce qu’elles sont non énergétiques, qu’elles ne sont pas importantes. Elles doivent être apportées en quantité adaptée c’est-à-dire en proposant une alimentation variée et équilibrée à bébé pour couvrir naturellement tous ses besoins.

C’est seulement en cas de carence ou de déséquilibre alimentaire suite à un problème de santé, ou troubles que la supplémentation surveillée est à mettre en place et non en automédication.

Idée de lecture pour aller plus loin :

J’ai bien aimé lire l’ouvrage de Lizzie Streit « Guide des vitamines et minéraux naturels » aux éditions Terran. Elle est diététicienne-nutritionniste et créatrice de It’s a Veg World After All. Ce livre n’est pas dédié aux bébés mais à tous même les femmes enceintes pour mettre en avant toutes les vitamines au sein même des aliments, dans le cadre de l’alimentation plutôt que de multiplier la prise de compléments alimentaires. Elle aborde les 14 vitamines une par une en donnant à chaque fois les sources alimentaires, le rôle dans l’organisme, les informations en cas de carence ou risque de toxicité.